Thomas Cock

Le Glitz

In Uncategorized on 08/12/2010 at 10:23

C’est cette autre personne chez qui j’allais vivre. Je ne le connaissais pas encore hormis quelques bribes de conversations sur skype et les habituelles informations qu’on gratte sur facebook…

Le Glitz, d’une certaine manière avait comme Max et moi un nom qui ne passe pas inaperçu. D’une tout autre manière que nous… Il était le descendant d’un écrivain et penseur célèbre… Machiavel ! Vittorio Machiavel ! Ça en jette ! Le princeke qu’on l’appelait. Franco-italien, le glitz, avait deux passions. Le droit. Il se spécialisait actuellement dans les technologies de l’information, tout particulièrement le droit d’auteur. Allez savoir pourquoi ! Son autre passion était vouée au calembour. Le calembour est drôle chez lui grâce à son accent. Et puis il est son meilleur public. Il rit beaucoup ! Il peut dire avec son accent devant un plat ignoble : « la faim justifie… ». Ce n’est pas drôle, je suis bien d’accord. Mais il faut le voir se frotter le ventre et répéter « faim ; fin… », avec cet air heureux qu’il affiche. Chaque calembour est pour lui une victoire sur la langue française. Je ne sais pas exactement si c’est un câblage qui se fait dans son cerveau ou si c’est un plomb qui pète. Mais le calembour peut retentir à tout moment. J’ai appris à faire très attention à ce que je dis. Si j’utilise des mots à connotations sexuelles, c’est presque certain que je perdrais mon interlocuteur. Il pleura toutes les larmes de son corps avant que je termine mon idée. Il est pourtant intelligent. Le Glitz, c’est ça ! C’est cette contradiction, cette bipolarité, cette schizophrénie qui fait de lui un juriste pertinent et un futur avocat redoutable mais qui en dehors de cette vocation fait absolument tout de travers, « le droit pour mieux le détourner… », pense en terme de distorsion des mots, pirate toutes les valeurs qu’il prône… boit et chante. Chante et boit…

Je vous assure que si vous avez vu le Glitz, jamais vous ne penseriez à Vittorio pour vous défendre. Pourtant si vous avez entendu Vittorio, le conférencier, vous croirez que le Glitz n’est qu’une légende…

  1. […] verre d’alcool de biscuit en chœur. Nous sommes toujours quatre, attablés dans ce bistrot, le Glitz et les deux bombes sexuelles. Depuis combien de verres maintenant ? « On est ce qu’on fait […]

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